Elle avait l’air toute rassérénée mercredi 20 avril au sortir des studios de France 2 et TF1. Souriante et détendue, Marine Le Pen semblait se satisfaire d’une bonne prestation. Comme si, consciente d’avoir réussi cette fois l’exercice du débat d’entre deux tours, elle n’en attendait pas plus. Elle est ainsi apparue plus dans la défensive qu’attendu. Elle avait face à elle, non plus un jeune candidat aux promesses alléchantes et aux grandes ambitions, mais un président sortant au passif plutôt conséquent. La candidate du Rassemblement national n’avait que l’embarras du choix pour cibler ses attaques, “président des riches”, révolte des gilets jaunes, échec sur les retraites, tergiversations sur le Covid, école, santé, sécurité… Bref, elle pouvait s’appuyer sans vergogne sur le bilan d’un quinquennat pour le moins chahuté.
C’est plutôt Emmanuel Macron qui est apparu tout au long du débat à l’offensive. Une stratégie probablement mûrie et élaborée avec ses conseillers. Quelle meilleure défense que l’attaque, en effet, quitte à sembler parfois arrogant ou trop agressif ? Une attitude parfois à la limite de la nonchalance, comme si […]