Le secrétaire général du Parti socialiste, Pierre Jouvet, a déclaré lundi sur BFMTV qu’aucune « avancée significative » n’avait été réalisée dans les discussions sur un accord de non-censure entre François Bayrou et le Parti socialiste. Il a précisé que le PS n’avait reçu « aucune garantie concernant la suspension de la réforme des retraites ». « À l’heure actuelle, les propositions présentées ne sont pas acceptables pour le Parti socialiste, et nous le déplorons », a-t-il précisé.
À la veille de la déclaration de politique générale de François Bayrou devant l’Assemblée, le Parti socialiste, qui exige notamment un gel de la réforme des retraites, a été reçu pendant près de deux heures à Matignon. L’exécutif cherche à empêcher le PS de soutenir la motion de censure que la France insoumise (LFI) prévoit probablement de déposer ce mardi, à la suite du discours du Premier ministre face aux députés.
« Il n’y a pas d’avancée significative »
Le socialiste a exprimé sa déception au vu des échanges de ces dernières semaines : « Cela fait trois semaines que nous proposons des compromis budgétaires. Nous avons eu de bons échanges avec M. Lombard, le ministre des Finances, et avec Mme Vautrin, la ministre du Travail et de la Santé. Pourtant, à quelques heures de la déclaration de politique générale, aucune avancée significative n’a été réalisée. » Selon lui, François Bayrou serait « rattrapé par la patrouille », c’est-à-dire par l’aile droite de son camp, opposée à la suspension de la réforme des retraites, dont la mesure principale prévoit le repport de l’ âge de départ à 64 ans.
Le Parti socialiste pourrait donc se résoudre à soutenir la censure du gouvernement Bayrou, bien que « ce n’était pas notre souhait initial », a affirmé Pierre Jouvet. Il a ensuite lancé un appel à Emmanuel Macron, convaincu que c’est « dans le bureau » du président que « la discussion se déroule » en ce moment. « Le président de la République doit comprendre que, pour restaurer la stabilité dans le pays après l’instabilité qu’il a lui-même engendrée, il doit faire des concessions. Cela inclut notamment la suspension de la réforme des retraites », a-t-il insisté. François Bayrou présentera son discours de politique générale ce mardi après-midi à l’Assemblée nationale, où il exposera les grandes orientations de sa politique.
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