Benoît Hamon, candidat à l’élection présidentielle de 2017 pour le Parti Socialiste, était l’invité lundi 10 avril de la Fédération protestante de France. La rencontre était animée par Réforme.

La question de Stéphane Rémy, aumônier national aux armées :

Vous avez proposé, comme beaucoup de candidats d’ailleurs, une loi de programmation militaire à 2 % du PIB, mais sous certaines conditions, et en retirant une partie du budget national de la défense de la règle européenne des 3 % de déficit public. Vous suggérez qu’il puisse y avoir une défense européenne renforcée, et pouvant aller jusqu’à la création d’un quartier général européen. Nous risquons d’affaiblir nos capacités technologiques si nous ne mettons pas à niveau notre outil de dissuasion nucléaire. Quels efforts êtes-vous prêts à consentir dans le budget de la défense par rapport à la dissuasion nucléaire, et notamment jusqu’où pouvez-vous aller dans le partage de la souveraineté et dans l’interdépendance consentie ?

Benoît Hamon : D’abord, sur la dissuasion nucléaire : la France est maintenant le dernier pays membre de l’UE à disposer d’un outil de défense complet, depuis le départ des Britanniques. Dernier pays membre à être membre du Conseil de sécurité de l’ONU, ce qui nous donne des responsabilités encore plus grandes qu’elles ne l’étaient auparavant. […]