Cette éco-anxiété, ont remarqué les intervenantes, est parfaitement normale et même saine face à la réalité de la crise écologique et climatique. 

Stopper l’augmentation de la température

En effet, ce même 20 mars a été publié le 6e rapport de synthèse du GIEC : il pointe que la décennie 2011-2020 a été la plus chaude depuis 125 000 ans. Le réchauffement lié à l’activité humaine est déjà de +1,1 °C ; il atteindra +1,5 °C dès le début des années 2030, entraînant de très graves conséquences pour la planète et ses habitants. Aujourd’hui, plus de 3 milliards de nos prochains vivent déjà dans des zones soumises aux effets de ces changements et sont exposés à une surmortalité climatique 15 fois supérieure à celle de l’Europe, ce qui est profondément injuste car ils ne sont pas responsables de cette situation. 

Changer notre consommation

Nous pouvons néanmoins encore empêcher que le réchauffement dépasse +2 °C : la croissance des émissions mondiales de gaz à effet de serre ralentit significativement. Encouragés par ces résultats, nous devons intensifier notre action pour réussir à les réduire dès 2025, et pas seulement ralentir leur augmentation ! Les efforts à faire portent principalement sur la compression radicale de notre consommation d’énergie, l’utilisation d’énergies bas carbone pour nos besoins incompressibles, nos choix d’achats et la transformation de nos systèmes alimentaires. Ces efforts relèvent des États, des industries, mais aussi de chacun d ’entre nous. Un guide pour la sobriété énergétique dans les bâtiments d’Église est ainsi en cours de publication, pour que les paroisses et Églises locales puissent prendre toute leur part à la conversion écologique à laquelle nous appelle notre responsabilité de chrétiens envers la Création et les enfants de Dieu menacés par la crise climatique.

Par l’Église protestante unie de France