Retoqué en commission, le projet de taxe sur l’électricité sera cependant bien examiné par les députés, lors de l’examen du budget. Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a entamé des négociations avec des pays où il souhaite pouvoir y envoyer des étrangers impossibles à expulser dans leur pays d’origine. L’Italie qui a initié une politique similaire vient d’essuyer un revers. Quant à Gérard Larcher, le président du Sénat, il n’a pas hésité à dénoncer la « méconnaissance de l’histoire » d’Emmanuel Macron à propos de la création de l’État d’Israël. Enfin, en Indonésie, Prabowo Subianto élu président en février dernier vient de prêter serment. Des ONG et d’ex-chefs militaires l’accusent d’atteintes aux droits humains.

Taxe sur l’électricité

Le projet de taxe sur l’électricité, dont le gouvernement espère trois milliards d’euros, a été supprimé en Commission des finances, jeudi 19 octobre. Mais comme l’explique Le Parisien, la hausse de la taxe sur l’électricité sera cependant bien examinée dans l’hémicycle, où les députés repartiront de la copie initiale du gouvernement à partir du lundi 21 octobre .

Demandeurs d’asile déboutés

Selon L’Opinion, Bruno Retailleau, le ministre de l’Intérieur, a entamé des négociations avec des pays tels que l’Irak, le Kazakhstan ou l’Égypte. Il souhaite pouvoir y envoyer des étrangers impossibles à expulser dans leur pays d’origine. Cette réflexion est inspirée par la politique menée par l’Italie (lire ci-dessous). Dans le cas de l’Égypte, il s’agirait d’y envoyer des ressortissants d’Afrique de l’Est et du Maghreb dont la demande d’asile n’aurait pas été validée. Le Kazakhstan, lui, accueillerait les ressortissants afghans, la France n’ayant pas de relation diplomatique avec le régime des talibans. Les ressortissants syriens, eux, seraient envoyés en Irak.

Les migrants envoyés en Albanie doivent revenir en Italie

Un tribunal italien a invalidé, vendredi 18 octobre, la rétention dans des centres albanais des premiers demandeurs d’asile que Rome y a transférés cette semaine. Comme l’explique Franceinfo, le gouvernement dirigé par Georgia Meloni, la cheffe du parti d’extrême droite Fratelli d’Italia (FDI), a signé, fin 2023 avec Tirana, un accord prévoyant la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants secourus en Méditerranée pourront effectuer une demande d’asile. Giorgia Meloni et ses alliés de droite et d’extrême droite ont présenté cet accord comme un modèle pour l’Europe avant d’en présenter le contenu jeudi à Bruxelles lors d’une réunion informelle. Les seize premiers migrants sont arrivés mercredi dernier en Albanie. Quatre d’entre eux ont immédiatement été ramenés en Italie, deux affirmant être mineurs et deux autres ayant besoin de soins médicaux. Le tribunal italien ayant invalidé la rétention des 12 autres demandeurs d’asile, originaires du Bangladesh et d’Égypte, a invoqué un récent arrêt de la Cour européenne de justice sur les pays de provenance considérés « sûrs » par les pays d’accueil. Le gouvernement a fait savoir qu’il allait faire appel.

Gérard Larcher « stupéfait » par les propos d’Emmanuel Macron

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a critiqué le président français qui, selon plusieurs participants au récent Conseil des ministres, a rappelé que Benyamin Nétanyahou « ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU ». Le sénateur s’est dit stupéfait et dénonce « une méconnaissance de l’histoire ». « Mettre en doute l’existence d’Israël touche pour moi à des questions fondamentales », a souligné Gérard Larcher sur CNews, jeudi 17 octobre. Et d’ajouter : la naissance d’Israël « n’est pas venue comme un acte notarié uniquement constaté par l’ONU« . « Est-ce qu’Emmanuel Macron s’est souvenu de la déclaration Balfour [lettre signée par le ministre des Affaires étrangères britannique en 1917] ? Est-ce qu’il a pris conscience de ce qui s’est passé pendant la Shoah et après la Shoah ? »

Accusé d’atteintes aux droits humains, un ancien général devient président d’Indonésie

Accusé par des ONG et d’anciens chefs militaires d’atteintes aux droits humains, Prabowo Subianto est devenu dimanche 20 octobre le huitième président de l’Indonésie. L’ancien général l’avait très largement emporté dès le premier tour de la présidentielle tenue en février dernier, avec 58,6% des suffrages, rappelle France 24. Salué par ses partisans, Prabowo Subianto est accusé d’avoir, alors qu’il était à la tête d’une unité de forces spéciales, ordonné à la fin des années 1990 l’enlèvement de militants prodémocratie, sous le régime du dictateur Suharto. La Commission des disparus et des victimes de violences (Kontras) chiffre à 23 le nombre de militants enlevés entre 1997 et 1998. Neuf ont été retrouvés vivants, un a été retrouvé mort et 13 sont toujours portés disparus. Démis de ses fonctions militaires en 1998 en raison de ces disparitions, Prabowo Subianto a toujours rejeté ces accusations et n’a jamais été inculpé. Mais les États-Unis et l’Australie l’ont privé de visa pendant longtemps, à cause de ces allégations de violation des droits humains .