Si les bénévoles, dans notre société, arrêtaient de s’engager et de travailler du jour au lendemain, tout notre tissu social s’effondrerait. La culture, le sport, les loisirs, l’éducation populaire (par exemple le scoutisme) et, surtout, toutes les actions de solidarité envers les plus fragiles disparaîtraient soudainement, réduisant notre pays à une somme d’individualités isolées ou à de simples clients d’un système marchand. Il faut ajouter que les bénévoles, très souvent, font ce que l’État ne parvient plus à faire. C’est donc aussi le système politique qui s’écroulerait comme un château de cartes.
Nous pouvons avoir des actions exceptionnelles, comme le Téléthon le week-end dernier, mais aussi de nombreuses actions quotidiennes discrètes, menées par toutes les associations. Chacune nous rappelle que l’on peut sauver notre humanité… De plus, comme il m’est souvent arrivé de le rappeler, en tant que pasteur, aux responsables politiques, le rôle des religions est essentiel. Celles-ci sont à l’origine de nombreuses actions d’entraide et de solidarité, tant au niveau local que national, et même international. Elles contribuent largement au mieux-être de la société. Considérer alors la laïcité comme l’effacement des religions est une aberration et un risque social majeur. Il nous faut regarder les choses en face : le bénévolat, religieux ou non, est un des piliers de notre société. Peut-être faudrait-il le clamer plus haut et fort que nous ne le faisons actuellement, et avoir une reconnaissance infinie pour tous ces bénévoles qui s’engagent au service des autres.
La grâce, moteur d’engagement
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