Elles nourrissent des angoisses ou des colères qui se traduisent dans des réflexes de peur, dans la morosité ambiante, ou encore dans les mouvements sociaux qui agitent notre actualité depuis plusieurs mois.

On a peur du lendemain ou simplement des fins de mois difficiles. On a entendu cette formule choc sur les ronds-points des gilets jaunes : « La fin du monde, c’est la fin du mois ! » On a peur du spectre du chômage, de ne plus pouvoir nourrir sa famille…

On a peur de l’étranger, de celui qui est différent et qui vient d’une autre culture, d’une autre religion, d’un autre pays… On le perçoit alors comme une menace. Cette peur conduit à la désignation de boucs émissaires. Elle peut susciter la haine de l’étranger et le racisme. On la voit s’exprimer sous couvert d’anonymat sur les réseaux sociaux, ou masquée dans la meute de certains manifestants.

On a peur pour l’avenir de notre planète. La peur du dérèglement climatique est très présente chez les jeunes générations. Greta Thunberg, nouvelle figure de proue du plaidoyer pour un changement de civilisation, l’illustre bien. Cette adolescente suédoise de 15 ans a pris la parole devant la COP 24 pour interpeller les dirigeants des pays quant à leur inaction pour la justice climatique.

Les peurs ne manquent pas et on peine à trouver des […]