Communautarisme, séparatisme… La langue française, si riche soit- elle, se révèle bien imparfaite pour se saisir de la question, sensible, de l’islam politique. Aussi Emmanuel Macron a-t-il choisi, lors de la présentation publique du projet de loi, le 2 octobre, de parler de lutte contre le « séparatisme islamiste ». L’adjectif était-il de nature à mieux définir le champ d’application ? Pas vraiment, si l’on en juge par le choix de dernière minute de bannir le mot « séparatisme » du titre du projet de loi… Les représentants des cultes s’étaient émus, lors de l’exposé que le chef de l’État leur avait réservé en avant-première, le 30 septembre, du risque de voir discriminés tous les musulmans.

François Clavairoly avait lui-même souligné l’importance d’une […]