Plus que jamais, les associations solidaires ont besoin d’aide. La précarité ne cesse de gagner du terrain en France. En 2024, la Nuit de la philanthropie a permis à l’Armée du Salut de récolter 500 000 euros de dons. Cette année, la fondation espère faire encore mieux et propose une nouvelle formule du rendez-vous. “Nous assistons dans le silence absolu à une augmentation du nombre de grands précaires, confirme Aude Bourgeois, directrice du mécénat et de la philanthropie. Le nombre de personnes qui dorment à la rue va croissant. Il y a de plus en plus de femmes, d’enfants et de personnes souffrant de troubles psychologiques et d’addiction. Nous ne nous occupons plus seulement de l’hébergement et de l’alimentaire. Il y a aussi tout un volet protection et soins qui est de plus en plus important.”
Alors que les financements ne suffisent plus à faire face aux besoins des personnes en situation de précarité, celle qui travaillait il y a encore six mois pour les Cafés joyeux voit les associations comme “le bras armé de la politique sociale de la France”. “On a la chance d’avoir un État-providence, mais quand on connaît l’état de nos finances publiques, on se rend bien compte qu’il va falloir que les entreprises, le privé, les gens à titre personnel, ceux qui le peuvent, prennent le relais. On aura peut-être encore des financements publics pour l’alimentaire et l’hébergement, mais on voit bien que si on veut sortir de la spirale de la très grande précarité, il faut faire davantage que juste secourir”, poursuit-elle.
“Une responsabilité sociétale”
Afin de trouver de l’argent pour accompagner, aider à […]
