Depuis l’Antiquité, toutes les sociétés ont basé leur pérennité sur la transmission des principes fondateurs : savoir-être, savoir-faire, croyances et rites liés au domaine spirituel. 

Comment se fait-il que dans nos sociétés occidentales ce phénomène ancestral semble ne plus fonctionner ? Nous assistons à une fracture entre les générations. Qu’est-ce qui fait que les valeurs des anciens paraissent à ce point obsolètes aux générations Y et Z ? Le conflit des générations a toujours existé, mais le rejet des valeurs traditionnelles auquel nous assistons aujourd’hui est inédit et ne fait que s’amplifier. 

N’accusons pas les jeunes générations mais demandons-nous, nous les anciens, pourquoi très souvent nous nous réduisons au silence. Sommes-nous encore suffisamment convaincus du bien-fondé et de la force de nos convictions, notamment sur le plan de notre foi chrétienne protestante, pour être convaincants ? Ne sommes-nous pas envahis par le doute quant à la transmission de nos valeurs ? Ne nous cachons-nous pas trop souvent derrière la formule « ils choisiront lorsqu’ils auront atteint l’âge de raison » ? N’est-ce pas une dérobade de notre part, nous les anciens ? Le message du Christ ne serait-il plus adapté à notre monde moderne ? Notre société sécularisée, ultra-tolérante, adepte de la pensée unique, nous a-t-elle à ce point paralysés ? Saint-Augustin disait : « À force de tout voir on en vient à tout supporter et à force de tout supporter on en vient à tout approuver ». 

La force de nos grandes figures protestantes n’a-t-elle pas été de « résister » au nom du Christ ? Alors sortons de notre réserve et parlons aux jeunes des valeurs chrétiennes qui nous font vivre !

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