La séquence qui vient de se terminer par la chute du gouvernement Bayrou et la nomination de Sébastien Lecornu au poste de Premier ministre marque la difficulté des partis représentés à l’Assemblée nationale à trouver des compromis. La tripartition de la vie politique devrait en principe impliquer l’élaboration de compromis au moins sur quelques questions fondamentales comme l’équilibre des comptes publics. Il n’en est pourtant rien. Aucun compromis ne semble possible entre les deux blocs extrêmes, à droite et à gauche de l’échiquier politique.
Si les institutions politiques n’offrent pas de vrais débouchés à cette crise, un mouvement encore fumeux intitulé « Bloquons tout » peut prospérer et nourrir cette tendance de la société française à jouer la rue contre l’État de droit et ses institutions. Comme si du chaos pouvait émerger quelque chose de bon. Le désordre alimente la violence qui engendre en retour une répression pouvant devenir féroce. Cette nouvelle donne pourrait cependant – soyons positifs – susciter une prise de conscience et provoquer un sursaut des partis politiques si ces derniers comprennent que le blocage et le chaos ne sont profitables à personne. Ceux qui espèrent arriver au […]