Nicolas Sarkozy s’est pourvu en Cassation après avoir été condamné à trois ans de prison dont un ferme, dans l’affaire dite des écoutes, mercredi 17 mai. Le même jour, Gérard Larcher, le président du Sénat, a demandé au gouvernement de maîtriser la dépense publique, afin d’éviter que la situation ne dégénère comme en Grèce. Et alors que les violences contre des élus se multiplient, le gouvernement a annoncé la mise en place d’une série de mesures pour les faire reculer. Quant à Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, il a profité d’un déplacement aux États-Unis pour demander au gouvernement américain de renforcer sa coopération antiterroriste avec la France. La semaine a également été marquée par la visite surprise de Volodymyr Zelensky au sommet du G7 d’Hiroshima, au Japon.

Nicolas Sarkozy condamné

Condamné par la cour d’appel à trois ans de prison dont deux avec sursis, l’ancien président de la République s’est aussitôt pourvu en Cassation, mercredi 17 mai. Dans un entretien accordé au Figaro, Nicolas Sarkozy clame qu’il n’a rien fait de condamnable. “Après d’innombrables investigations nationales comme internationales, la montagne promise a accouché d’un vide sidéral. Dans cette affaire, tout est factuellement faux, juridiquement illégal et moralement insensé”, assure-t-il au quotidien. Il insiste également sur le fait que “la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) est formelle : en aucun cas, et d’aucune façon, de telles écoutes ne peuvent [lui] être opposables. Le pourvoi en cassation vise donc à ce que le droit, et seul le droit, soit dit”. Il ajoute : « J’irai jusqu’au bout”.

Violences contre les élus

Alors que les violences contre les élus augmentent, le gouvernement affirme vouloir aligner les peines des atteintes aux élus sur celles des atteintes aux personnels en uniforme, relate Le Parisien. Elles pourront alors aller jusqu’à sept ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende (pour plus de huit jours d’ITT), au lieu de trois ans et 75 000 euros d’amende. Une évolution qui figurera dans le projet de loi de programmation sur la justice, a précisé Élisabeth Borne, mercredi 17 mai. La mise en place d’un réseau reposant sur plus de 3 400 “référents atteintes aux élus” dans les commissariats et les gendarmeries. Un renforcement du dispositif “alarme élus” a aussi été évoqué. Celui-ci permet aux élus de figurer dans un fichier déclenchant “une intervention encore plus rapide des forces de sécurité, en cas d’appel à la police”. Le dispositif permet aussi l’organisation de patrouilles près du domicile de l’élu et de la mairie. Annoncé en mars dernier, le “centre d’analyse et de lutte contre les atteintes aux élus” a été officiellement lancé, afin de piloter les mesures de sécurité et de suivre les évolutions qui en découleront.

Gérard Larcher inquiet

Pour le président du Sénat, ça ne fait pas un pli : Emmanuel Macron est le président de la République “le plus dépensier de la Ve République”, a-t-il déclaré dans une interview accordée à La Tribune. Il craint que la France ne se retrouve dans une situation similaire à celle de la Grèce en 2010, si  la dépense publique n’est pas maîtrisée. “Il ne se passe pas un jour ou presque sans que le président de la République annonce de nouvelles dépenses. Les économies sont malheureusement plus rares”, développe Gérard Larcher. Dans son viseur figure, notamment, la baisse de deux milliards d’euros d’impôts d’ici 2027 promise lundi dernier.

Menace terroriste

Alors qu’il était en visite aux États-Unis, Gérald Darmanin a évoqué une “reprise” de la menace “terroriste islamiste” en Europe, vendredi 19 mai. À un peu plus d’un an des Jeux olympiques de Paris, le ministre de l’Intérieur a réclamé un renforcement de la coopération antiterroriste et contre la grande criminalité, explique Le Télégramme. “On est venu leur rappeler que pour les Européens et pour la France, le risque premier est le terrorisme islamiste sunnite et que la collaboration antiterroriste entre services de renseignement est absolument indispensable”, a détaillé le ministre. Lors de son déplacement, le Français a échangé avec la cheffe de la police de la mégapole de New York (NYPD). Un échange placé sous le signe du maintien de l’ordre et de la sécurité lors de grands événements internationaux, comme les JO-2024 à Paris (26 juillet-11 août 2024), la Coupe du monde de rugby (8 septembre au 28 octobre 2023) ou encore la visite du pape François à Marseille le 23 septembre.

Volodymyr Zelensky au G7

Déjà convié au sommet de la Ligue arabe, le président ukrainien a été l’invité surprise du G7 à Hiroshima, samedi 20 mai. Une venue orchestrée par la France, décidée dans la précipitation et tenue secrète jusqu’au dernier moment, explique Le Monde. Une arrivée qui a également bousculé l’ordre du jour. Au Japon, Volodymyr Zelensky a enchaîné les entrevues avec ses alliés occidentaux et avec les dirigeants des pays émergents conviés au sommet. Lors d’une réunion rassemblant tous les chefs d’État, le président ukrainien a parlé de la contre-offensive contre les troupes russes et esquissé une perspective de paix encore incertaine.