Les thérapies de conversion, des pratiques controversées qui visent à imposer l’hétérosexualité, sont déjà interdites dans de nombreux pays. Et les milieux LGBT+ suisses s’inquiètent de ce que le pays puisse devenir un refuge pour leurs adeptes. Le gouvernement suisse a promis il y a un an de se saisir du dossier et le parlement va commencer à en débattre la semaine prochaine. En Allemagne et en France, “ces tentatives de conversion sont déjà interdites, et des initiatives pour les interdire dans toute l’Union européenne sont en cours. Il faut absolument éviter que la Suisse devienne un refuge pour les ‘guérisseurs d’homos’“, demande l’association Pink Cross, qui défend les intérêts des hommes gays et bisexuels en Suisse. Des représentants politiques et de la société civile ont pointé du doigt l’arrivée en Suisse de l’association Bruderschaft des Weges, après l’interdiction des thérapies de conversion en Allemagne.

Cette association n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP. Elle affirme sur son site internet ne pas proposer de “thérapies” de conversion mais être une “communauté chrétienne oecuménique d’hommes qui ont tous décidé de ne pas vivre leur homosexualité“. En 2018, le Parlement européen a appelé les membres de l’UE à interdire ces thérapies, ce qu’ont fait Malte, la France, l’Allemagne et […]