Dans un précèdent article sur les différentes formes de spiritualités, notamment dans le protestantisme, nous avions évoqué une possible mystique de la nature. Et il est vrai que nous avons de nombreuses raisons de ressentir cela. Avec ou sans Dieu. Comment ne pas admirer un paysage infini sur la mer ou en montagne ou dans le désert ? Comment ne pas admirer un délicat papillon se posant sur une fleur colorée ? Comment ne pas avoir une émotion positive devant tel ou tel relief, plante, ou animal ? Et pourtant, la nature se construit autour de la mort… Toute vie se nourrit de la mort d’une autre vie… C’est ainsi. La vie, la reproduction, la survie et la mort sont intimement liées. Mais on peut l’oublier devant le spectacle d’une harmonie globale.
Entre chaos et harmonie
Mais la nature n’est pas que l’harmonie, elle peut être chaos, total et meurtrier. La nature a de quoi nous faire peur. Parfois nos peurs sont irraisonnées ou exagérées. On a peur des requins qui ne font que quelques dizaines de morts par ans, et pas des moustiques qui tuent entre 700 000 et 1 000 000 de personnes par an (selon les estimations). On craint même les […]