Au cours de son synode des 1er et 2 juin, l’Unepref (Union nationale des Églises protestantes réformées évangéliques de France) avait mis au vote la question de ses relations avec divers organismes et communautés d’Églises. Le dossier pré-synodal comportait ainsi une large part consacrée à un audit de ses relations à l’international, et de ses liens avec le Défap, la Cevaa (Communauté d’Églises en mission), la CEPF (Communauté des Églises protestantes francophones, anciennement Ceeefe), la CMER (Communion mondiale d’Églises réformées) et la CEPPLE (Conférence des Églises protestantes des pays latins d’Europe). Les délégués, appelés à se prononcer par un vote sur chacune de ces institutions, ont choisi de réduire significativement les relations internationales entretenues par l’Unepref, qui restera membre seulement de la CEPF et de la Cevaa. Le synode s’est toutefois profondément divisé, notamment lors du vote sur les relations avec le Défap : la décision a été prise sans majorité absolue et à une voix près (24 pour la sortie du Défap, 23 pour la poursuite des relations, 7 abstentions).

Dans une lettre envoyée à l’issue de ce synode pour expliquer ces décisions, Clémence Bury, présidente de la Commission permanente de l’Unepref, a évoqué plusieurs motifs : « le positionnement confessant de l’union », « la volonté des Églises locales d’être responsables de leur vocation missionnaire », mais aussi « l’Union et ses ressources ». Et de souligner : « Conscients que nous ne pouvons être « partout » et portés par le désir d’un engagement vrai et assumé, nous devons humblement reconnaître nos limites. » Concrètement, cette décision se traduit, non par une sortie immédiate du Défap, mais par le début d’un processus de retrait progressif, comme l’a indiqué Clémence Bury dans sa lettre : « Nous attendons vos recommandations en ce qui concerne les étapes de notre désengagement. En attendant, les engagements pris et en cours seront maintenus jusqu’à leur terme. » Par ailleurs, si […]