Cette année, du 28 avril au 5 mai, c’est-à-dire pendant les vacances de printemps de la région parisienne, il est proposé aux jeunes de nos paroisses, âgés de 15 à 25 ans, de venir se joindre à d’autres jeunes au sein de la communauté de Taizé. Tout le monde a plus ou moins entendu parler de cette petite communauté oecuménique fondée en 1940 par frère Roger dans un petit village de Bourgogne. Mais on sait moins qu’aujourd’hui des milliers de jeunes, originaires du monde entier avec leur langue et leur culture y viennent, de plus en plus nombreux, toute l’année, afin de vivre, chercher Dieu, et chercher du sens pour leur propre vie, partager ou affermir leur foi au contact d’autres jeunes.

Chaque matin, des frères de la communauté proposent la lecture d’un texte biblique, suivie d’un temps de silence puis de partage en petits groupes. Les questions introduites sont liées à des sujets qui touchent les jeunes, leur engagement, leur choix de vie et leur parcours futur dans le monde. C’est donc un prélude à la réflexion et à l’échange. Les jeunes ont ainsi une occasion unique de côtoyer des jeunes du même âge, mais aussi d’autres pays, d’autres cultures et d’autres traditions. L’après-midi, des ateliers aident à approfondir la relation entre la foi et la vie, dans le travail, la solidarité, les questions de société, l’art et la culture, la recherche de la paix dans le monde…

Méditation silencieuse plus personnelle

Il y a trois temps de prière par jour, cela peut effrayer au départ ! Mais ces temps de recueillement sont entrecoupés de réunions en groupes, de séances de chant, d’ateliers ; les réflexions existentielles alternent aussi avec des séances de vaisselle… Une large place est donnée à la méditation silencieuse plus personnelle, chaque jeune peut ainsi au cours de la semaine prendre du recul sur sa vie, trouver un nouvel élan, se recentrer sur l’essentiel. Et bien souvent c’est au contact d’autres jeunes, issus d’autres horizons et qui se posent les mêmes questions, qu’un germe de décision peut prendre forme.

Agnès von Kirchbach, pasteure à Saint-Cloud et à La Celle-Saint-Cloud, encadre et accompagne ces voyages de jeunes depuis 10 ans. Elle explique avec beaucoup d’enthousiasme : « Le nombre de participants augmente d’année en année. Les jeunes, bien souvent, reviennent à Taizé, après une première expérience. Ils y trouvent quelque chose qu’on ne trouve pas ailleurs. Ils étaient 70 l’an dernier. Qu’en sera-t-il cette année ? Pour l’instant, les inscriptions sont ouvertes, mais bien souvent ils se décident à la dernière minute. Souvent ils se laissent convaincre par un ami qui a fait l’expérience l’année précédente ! Ils viennent parfois en petit groupe, d’une même paroisse, le plus souvent juste après les années de catéchisme, après leur confirmation ». Agnès von Kirchbach conclut : « Taizé, c’est la campagne, il faut apporter duvet et vêtements chauds, on vit beaucoup dehors, peu importe la météo ! Mais que de beaux souvenirs, et surtout — tous le disent au retour — il s’est passé quelque chose de l’ordre du divin ».