Lorsque la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) a enquêté sur les violences commises dans l’Église romaine, son président, Jean-Marc Sauvé, a demandé à deux protestantes de rejoindre son équipe. Elles se sont tournées vers les autorités de leurs Églises pour leur demander s’il y avait des cas à instruire et on leur a répondu que le protestantisme, du fait de sa tradition de collégialité et de sa théologie qui prenait soin de ne pas sacraliser la figure du pasteur, offrait un terrain moins favorable à ces dérives, même si des cas isolés étaient à regretter. Aujourd’hui on sait que, même si les dérives sont plus limitées et les abus moins « systémiques » que dans l’Église romaine, ils existent.

Le nom du professeur de théologie Jean Ansaldi est pour l’instant le seul qui a été révélé officiellement. Décédé en 2010, il cherchait à renouveler la théologie à partir des principes de […]