Arrivé en 2011 dans les paroisses de Balbronn et Traenheim-Scharrachbergheim, Gérard Janus pensait y rester jusqu’à sa retraite. Seulement, Pascal Hetzel, inspecteur ecclésiastique de Dorlisheim depuis onze ans, remet son mandat et, après un premier vote indicatif qui s’est tenu en juillet au cours d’une assemblée de l’Inspection, c’est son nom qui est sorti à la majorité. Les membres de l’assemblée l’appelaient à poser sa candidature pour devenir le nouvel inspecteur ecclésiastique.
« Tout au long de mon ministère, pour chaque poste que j’ai occupé, c’était en réponse à un appel. C’était le cas pour les paroisses de Dettwiller-Melsheim, le service de la catéchèse de l’UEPAL et les paroisses de Balbronn et Traenheim-Scharrachbergheim. Il n’y a eu qu’une exception, l’aumônerie universitaire à Strasbourg, qui était à mon initiative. » À côté de son ministère pastoral, Gérard Janus s’est engagé dans le mouvement Comprendre et S’engager dont il a été président du conseil d’administration.
Il a été président du comité de l’Association des Pasteurs d’Alsace et de Moselle. Il a également été missionné pour préparer le culte au Zénith de Strasbourg pour Protestants en Fête en 2017. Ces expériences ont été des défis à relever à chaque fois. Et des défis, il sait qu’il devra en relever d’autres encore dans sa mission d’inspecteur.
« L’inspecteur ecclésiastique aujourd’hui, est avant tout un soutien », explique Gérard Janus. Rencontrer les pasteurs, les conseillers, les paroissiens est l’une des tâches importante qu’il veut accomplir. « Lors du culte de mon envoi en mission, j’ai prêché sur le récit, dans l’évangile de Jean, de la rencontre de Jésus et de la samaritaine au puits de Jacob. Une rencontre impossible, mais qui devient la plus belle. C’est ce type de rencontre ‘impossible’ que j’espère faire. » Il souhaite également accompagner le changement. « Actuellement, beaucoup de paroisses ont de la peine. La fréquentation du culte baisse, les ressources aussi, le nombre de pasteurs va en diminuant, il est donc nécessaire de continuer à faire vivre l’Évangile pour encourager les communautés. »
Il insiste sur le fait que les changements qui se profilent ne doivent pas faire peur. « La peur est mauvaise conseillère. La fusion des paroisses par manque de pasteurs est inévitable, il s’agira de bien la gérer, toujours en dialogue avec les paroissiens et les pasteurs. Nous avons tout ce qu’il faut pour réussir. »