Cette dernière veut expérimenter une nouvelle façon de faire : non plus des activités (soutien scolaire, cours de français, etc.) dans les murs de la Fraternité, mais aller vers les habitants pour les aider à monter leurs propres projets et à s’organiser pour faire entendre leurs demandes aux pouvoirs publics.
Dans les pays anglo-saxons, cette démarche de « community organizing » (« organiser les habitants ») est soutenue depuis les années 1960 par les églises. En France, en dehors d’une initiative hors-église depuis quatre ans à Grenoble, cette façon de développer le pouvoir d’agir des milieux populaires est nouvelle. Dans l’esprit d’évangile laïc de la Miss pop, c’est une manière de traduire la conviction que la Grâce est la libération des esclavages, des auto-limitations, du sentiment d’illégitimité : le « tu peux » remplace le « tu dois ».
Exercices spirituels sous une forme laïcisée, rencontre directe avec les habitants par du porte-à-porte ou des animations de rue, alliance avec des associations locales doivent permettre de prendre confiance et de se mobiliser. Le pouvoir d’agir s’articulera avec les activités spirituelles de la communauté porteuse du projet. Pour des raisons d’indépendance et parce que les pouvoirs publics sont peu enclins à financer des contre-pouvoirs, ce projet cherche ses financements du côté des fondations comme du protestantisme, des personnes comme des communautés !