Pascale Renaud-Grosbras, vous êtes arrivée dans l’équipe du Défap en juillet dernier… Un moment assez particulier pour le Service protestant de mission, qui célèbre ses 50 ans. Comment vivez-vous cette période ?
Pascale Renaud-Grosbras : Je suis encore dans la phase de la nouvelle venue, avec un regard extérieur, un peu naïf, qui permet de découvrir le travail d’une équipe et les questions auxquelles il faut répondre au quotidien dans une structure comme le Défap. J’ai étudié la missiologie à l’université, comme tous mes collègues pasteurs, mais arriver dans la vénérable Maison des Missions, boulevard Arago, me fait toucher du doigt l’histoire longue de tous ceux qui nous ont précédés. Il y a encore peu, on partait en terrain de mission dans des conditions précaires pour lesquelles il fallait se préparer longtemps : on apprenait à construire une maison, à cultiver de quoi se nourrir, on apprenait des rudiments de topologie, une langue nouvelle… bref, on partait sans forcément prévoir de rentrer, c’était une vocation à […]