Les permanences devaient reprendre‑le 22 janvier à l’église-Saint-Pierre-le-‑Vieux. Mais le contexte particulier‑de la crise sanitaire force les‑bénévoles du Point Écoute à‑poursuivre leur activité par téléphone. « C’est surtout l’isolement qui revient dans‑les échanges depuis quelques temps »,‑explique Arlette Haessig, psychologue‑et membre fondatrice du Point Écoute.

Depuis quatre ans, Nootoos, collaboration‑entre le Conseil presbytéral de Saint-‑Pierre-le-Vieux et l’Uepal, accompagne 220 projets sociaux, culturels ou cultuels‑qui sont mis en réseau les uns avec les‑autres. Le Point Écoute y a pris sa part en 2018. « Il répondait à un besoin de‑liens et d’écoute », précise Arnaud Stoltz, pasteur et coordinateur de Nootoos. Au total, cinq bénévoles (deux‑psychologues, une sophrologue, un pasteur et une pasteure-aumônier) se relaient tous les vendredis après-midi‑de 15h à 18h. Pas de rendez-vous, le‑Point Écoute est gratuit et ouvert à tous. « Nous avons une charte qui s’inscrit dans‑des valeurs chrétiennes », décrit Arlette‑Haessig qui se qualifie elle-même de « chrétienne engagée ». Chaque année, une cinquantaine de personnes trouve‑auprès des professionnels du Point Écoute un lieu de confidences et de confiance. « Si nous accueillons des personnes en‑grande précarité qui n’ont pas les moyens‑de payer des séances chez un psychologue, les permanences ne s’inscrivent pas dans‑une démarche de thérapie »,‑signale toutefois Arlette Haessig.

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Malgré les bonnes volontés, le Point‑Écoute souffre d’un manque de publicité. « Il peut être parfois décourageant d’être‑bénévole et de ne recevoir personne‑pendant une après-midi entière », admet Arnaud Stoltz. Mais le pasteur insiste : « Au lieu d’être‑une paroisse qui proclame l’Évangile, nous sommes une paroisse à l’écoute. On peut faire Église en écoutant, on lâche‑prise et on reçoit ce qui est à recevoir. »