Les étrangers installés en France se sentent-ils des vocations, une mission particulière, vis-à-vis de leur pays d’accueil et vis-à-vis du pays dont ils viennent ? Ces thèmes étaient au cœur des échanges lors de la journée des réunion des Équipes Régionales Mission, qui s’est tenue le 6 décembre au Défap. Avec également l’éclairage d’une intervenante représentant la Cimade, Geneviève Jacques, qui a évoqué toutes les difficulté de l’accueil, et plaidé pour l’invention d’une « politique de l’hospitalité ».

« Pour accueillir l’autre, il ne suffit pas d’avoir de la bonne volonté». Le mot est de Geneviève Jacques, personnalité emblématique de la Cimade : elle y a consacré de nombreuses années de sa vie, avant de la présider de 2013 à 2018, et elle en fait toujours partie aujourd’hui. En ce 6 décembre, elle était invitée à intervenir lors de la journée de réunion des Équipes Régionales Mission : composées de pasteurs et de laïcs, elles se retrouvent régulièrement à Paris, au Défap, tout au long de l’année, à la fois pour échanger des nouvelles sur les activités au niveau local, et pour travailler à des réflexions communes sur la mission aujourd’hui. Le thème du jour étant : « L’étranger, quelle intégration ? »… Une problématique centrale dans les Églises aujourd’hui, qui assument, bon gré mal gré, le rôle de laboratoires dans une société où les échanges se sont accrus, aggravant les inégalités territoriales au sein d’un même pays, mettant en présence des communautés au départ très éloignées géographiquement, culturellement… mais aussi dans leurs conceptions et leurs pratiques de la foi. On peut laisser monter les tensions et opter pour le repli. On peut s’efforcer d’être en mission ensemble… Sachant que pour cela, la bonne volonté seule ne suffit pas. […]