Accueillis dès 19h30, les participants peuvent profiter d’une ambiance afterwork, comme on dit dans Paris, avec un apéritif consistant qui permet de rencontrer d’autres personnes avant le début du culte à 20h. En trois temps successifs, après un accueil de chacun, c’est le temps de la louange, puis d’un message biblique, souvent introduit de façon créative (vidéo, événement, etc.). Enfin, la partie de l’intercession se vit, si les personnes le souhaitent, en petits groupes de trois personnes. La bénédiction est prononcée avant 21h30 pour que chacun puisse être tôt chez lui, ce qui est un impératif indispensable dans le courant de la semaine, où le lendemain est travaillé.
Un culte plus participatif et convivial
Faire un culte le mardi soir est une réponse pour permettre à des publics qui ne peuvent pas suivre le culte dominical d’avoir quand même un espace cultuel disponible. Qu’ils travaillent le dimanche, ou que ce jour soit consacré exclusivement au sommeil ou la famille, ils sont déjà plusieurs à vouloir venir le mardi soir, soit comme seule participation à un culte, soit pour vivre un moment complémentaire du dimanche. Pour autant, le culte est assez différent, plus participatif et convivial, et il n’intègre pas pour l’instant de sainte cène.
L’assemblée grandit paisiblement, de mardi en mardi, et elle oscille entre trente et soixante personnes à cette heure, sauf animation très exceptionnelle. Le culte est retransmis en vidéo live sur la page Facebook de la paroisse pour permettre à ceux qui n’ont pas pu venir de le suivre quand même. Cela permet aussi à des personnes qui se demandent si elles voudraient essayer ce type d’expérience, de se faire une idée avant de venir en « réel ». Ce projet a enclenché une évolution pour l’ensemble de l’Église, notamment pour ce qui est de la façon d’habiter le temple. Ainsi, un coin « salon » a été installé dans l’entrée du temple avec deux canapés. L’accueil est véritablement une priorité. Les nouveaux aussi. Les équipes qui accueillent, préparent, proposent la prière à ceux qui viennent doivent être très visibles, avec leur badge.
Retrouver du lien avec le quartier
Des gens assez jeunes ont répondu à l’invitation. Des voisins ont découvert la communauté, puisque nos temples sont majoritairement fermés durant la semaine. Une famille habitant à deux numéros de là dans la rue a ainsi découvert que cette Église fonctionnait bien, même le dimanche, alors que jusque là, ils faisaient jusqu’à une heure de RER pour rejoindre leur communauté ethnique. Ils sont en train de faire le pas de rejoindre ce qui pourra devenir leur Église de quartier. C’était bien l’objectif pour le Conseil presbytéral de Belleville, retrouver le lien avec le quartier pour être un peu moins une paroisse hors-sol, Église d’adoption pour des paroissiens qui ont fait le choix d’une forme de vie cultuelle qui leur plaît.
L’objectif, maintenant que la « couleur » du culte est donnée, va être de vraiment connecter avec les personnes du quartier, cosmopolite à l’extrême : chinois, juifs, africains du nord, ou d’Afrique de l’ouest, etc. Une équipe de près de 20 personnes a lancé le projet après une bonne période de maturation de quatre mois, investie de la confiance du Conseil.
Une belle expérience pour des engagements nouveaux que vont relever désormais aussi d’autres paroissiens que la proposition motive. Voilà qui donnera peut-être des idées à d’autres paroisses de Paris et couronne, afin de rejoindre de nouveaux membres à l’avenir et diversifier les publics de nos communautés.