Les Diaconesses de Reuilly, ce sont 175 ans d’espérance, espérance en Dieu, bien sûr, mais aussi espérance d’une société de partage, plus inclusive, plus fraternelle. Rencontre du sacré et du profane. Après un temps de prière, un dîner-débat réunit amis, bienfaiteurs, proches mais aussi des salariés, explique Anne Velay, administratrice, en charge des événements extérieurs et de la communication. Ce débat est dirigé par un conférencier sur un thème concernant la vie et les œuvres des Diaconesses : ces dernières années, soins palliatifs, accueil des migrants, comité d’éthique destinés à donner un éclairage humain et spirituel à la Fondation ; ainsi ont été invités, sœur Emmanuelle, la « petite sœur des chiffonniers », Françoise Laribe, épouse de Daniel Laribe détenu par AQMI au Mali, ainsi que le pasteur Marcel Manoël, actuel président de la Fondation mais aussi président du Comité d’éthique de l’association.
Une invitée, Marion Muller-Colard
Cette année, c’est au tour de Marion Muller-Colard, pasteure de l’EPUdF, théologienne et écrivaine, de répondre à l’invitation. Elle a écrit de nombreux essais et récits ainsi que des ouvrages pour la jeunesse et est entrée l’année dernière au Comité consultatif national d’éthique pour les sciences de la vie et de la santé, en qualité de personne appartenant aux principales familles philosophiques et spirituelles. Le sujet choisit est Qu’est-ce qui est sacré pour toi ? À la recherche du plus petit dénominateur commun.
Les dons : la Fondation des Diaconesses de Reuilly fonctionne avec des dons. Chaque année, les dons récoltés lors de la soirée des Amis sont affectés à un projet. Cette année, ils soutiendront la création d’un poste d’intervenant spirituel à la maison d’Auvers-Saint-Georges (91), qui regroupe des enfants et adolescents de 5 à 15 ans placés en internat par l’Aide sociale à l’enfance. Il est nécessaire de répondre aux questions des enfants sur tout ce qui concerne la vie. Anne Velay insiste sur le fait, que grâce à ces dons, les maisons et établissements ont ce « plus » qui est toujours le fait des Diaconesses et sont dotés d’aménagements particuliers. À Lille, une salle commune a reçu un piano. Ailleurs, une salle a été spécialement aménagée, avec de la musique douce pour apaiser les malades. Les Diaconesses prennent en charge les cours de français proposés aux migrants dont elles s’occupent.
Le rayonnement : avec 140 établissements de soins et d’accueil, 2 400 salariés et bénévoles, une soixantaine de sœurs réparties entre Versailles et le Moûtier dont les plus jeunes sont en Norvège, à Tahiti et au Cameroun, aujourd’hui, on peut parler d’un véritable rayonnement des Diaconesses. Ce rayonnement permet par exemple le rapprochement des Maisons d’enfants à caractère social (MECS) de Labègue, située dans la banlieue sud-est de Toulouse, ou de Coquerel, dans la Somme, dont l’administration a été confiée à la Fondation des Diaconesses de Reuilly par les départements. De même, la clinique Notre-Dame du Lac à Rueil-Malmaison, spécialisée en neurologie, soins palliatifs et comas profonds, a été donnée aux Diaconesses par des sœurs catholiques devenues trop âgées pour l’administrer. Pour ces bâtiments et ce terrain, elles ont comme charge morale de maintenir en vie dans les meilleures conditions cette œuvre. Elles ont été aidées par l’évêque et ont reçu l’autorisation du pape. Les Diaconesses restent fidèles à leur devise : accompagnons la vie !