Avec ses 34 années de ministère pastoral, Christian Baccuet n’est pas un inconnu dans les rangs de l’Église protestante unie. Né au sein de cette Église, qu’il dit aimer « pour sa fragilité, sa diversité et sa communion centrée sur le Christ », il a exercé son ministère dans plusieurs paroisses, de Nevers à Paris, et présidé la Commission des ministères. Docteur en théologie, il a consacré sa thèse à une question aussi exigeante qu’actuelle : Le ministère, nœud gordien de l’œcuménisme ? Un thème qu’il connaît bien, puisqu’il est membre du groupe œcuménique des Dombes depuis 2006. 

Une présidence enracinée dans la collégialité 

« La présidence du Conseil national n’est pas un pouvoir personnel, affirme-t-il. C’est un ministère de veille, exercé avec bienveillance. » Car au cœur de ce Conseil national, élu par le Synode, siègent vingt personnes, à parité entre laïcs et pasteurs, femmes et hommes. Ensemble, ils sont chargés de veiller à la bonne marche de l’Église, à son unité, et à la mise en œuvre concrète de sa mission. Christian Baccuet insiste : « Nous sommes une Église diverse, spirituellement, théologiquement, humainement. Le rôle du Conseil, et donc aussi de sa présidence, c’est de faire tenir ensemble cette diversité, dans la foi en Jésus-Christ. » 

L’EPUdF, grain de sel dans la société 

Loin d’une Église repliée sur elle-même, le nouveau président voit dans l’EPUdF un témoin actif dans la société. « Nous sommes une petite Église, un grain de sel. Mais ce grain a du goût. Il a quelque chose à dire, à partager, au nom de l’Évangile. » Pour lui, être protestant aujourd’hui, c’est aussi être citoyen. S’exprimer dans le débat public, agir pour la justice sociale, témoigner que […]