Tout comme Jésus-Christ, les « Grand-Kiff » communient avec nos propres vies et avec les crises de notre monde. Rappelez-vous Grenoble, il y a 9 ans, crise climatique. Deux jours d’extrême canicule (on approvisionnait des palettes de bouteilles d’eau)… puis deux jours de déluge (c’était Noé) et d’inondations au point que la préfecture nous a déplacés en urgence dans le grand amphi de la cité universitaire. Puis Saint-Malo, il y a 5 ans, crise terrorisme : le « flash mob » prévu sur la plage est modifié parce qu’un prêtre s’était fait assassiner. Plus personne ne rentre et ne sort de l’enceinte de notre camp et maintenant enfin Albi, cet été du 29 juillet au 2 août : crise sanitaire.
Chaque fois, le témoignage de l’Évangile est vécu et reçu dans le cœur de ces crises, mais aussi dans celui des jeunes de nos paroisses. Le thème cette année était « la terre en partage », grandement porté par ces béatitudes sens dessus dessous ; lesquelles proclament paradoxalement heureux et heureuses, celles et ceux « qui sont doux, car ils auront la terre en partage » (Matt 5.5).
Un merveilleux Grand-Kiff 2021
Chaque région a son village sans masque – et des moments tous ensemble masqués (cultes, veillées…). Nous étions soixante-dix dans notre village de la région parisienne – alliant environ une moitié EEUdF (les scouts) et une autre moitié EPUdF (les paroisses). Certains, comme moi, faisant le lien, car appartenant aux deux. Soixante-dix kiffers donc, dont huit responsables pour les encadrer – très sollicités de 7h du matin à minuit, puisque le Grand-Kiff se vivait à 80% au sein des villages régionaux. Huit responsables agrégeant des pasteur(e)s un peu rouillés, mais si heureux d’animer des partages bibliques et autres – et des BAFD scouts providentiels, car dynamisant l’organisation de grilles de services, animations, rassemblements et autres « bilans-resp. » quoiqu’un peu tard le soir, à 23h30.
Un Grand Kiff improbable donc, que nous avons pourtant vécu. Merci surtout à Dieu – et merci aux organisateurs et « alter-kifters » (une centaine), et merci aux jeunes d’être venus (environs 450). En final, ce sont eux qui en parlent le mieux. Voici donc les mots glanés dans le car de notre retour. Dans la foulée du Grand-Kiff, rendez-vous cette année, avec des paroissiens qui iront chez les EEUdF conduire des camionnettes pour les camps, ou animer des « Molou » (Moment de louange), et des scouts qui viendront dans nos cultes adaptés.
De nouvelles aventures
Pour tous nos jeunes de la région parisienne, rendez-vous aussi les 16 et 17 octobre pour le week-end jeunesse, « Connexions », dans le sud de notre région parisienne, près de Dourdan. Cinquante euros sponsorisés par notre région parisienne, tel est « le prix de la grâce » comme disait le pasteur Dietrich Bonhoeffer et quand bien même tu ne les aurais pas, contacte ton (ta) pasteur(e) ou le diaconat de ton Église ils trouveront, comme moi, en toute confidentialité, les cinquante euros.
Et enfin, rendez-vous du 25 avril au 1er mai 2022 prochains à Taizé – une expérience surréaliste de foi, de prière et de vie communautaire, qui m’a toujours fait du bien, nos jeunes y reviennent chaque année – pour vous tous, qui avez entre 15 et 25 ans.
Moi pasteur, je vous enjoins parrains et marraines, parents, grands-parents, à offrir ces événements à nos jeunes, et ainsi passer ce témoin que nous-mêmes avons eu la grâce de recevoir. Je compte sur vous papa et maman, papy et mamy, parrains et marraines pour accompagner maintenant l’engagement que nous avons pris, il y a 15 ou 20 ans, au jour de leur baptême, lorsque nous nous sommes engagés et levés et donc de lui offrir maintenant un WE Connexions ou une semaine à Taizé, voire les deux… Tel est notre seule responsabilité. Vous n’avez pas les mots, rassurez-vous, c’est normal : notre Église de Jésus-Christ, et accessoirement « unie de France » trouvera les mots…