La violence fait partie intégrante de notre société. Elle envahit nos foyers, nos écrans, nos établissements scolaires, nos banlieues, nos institutions…et, hélas, parfois, nos Églises.
Ici, c’est un adolescent de 15 ans qui succombe après avoir été poignardé dans un village paisible. Là, c’est une collégienne de 13 ans qui met fin à ses jours, victime de harcèlement à l’école et sur les réseaux sociaux. Ailleurs, c’est une femme qui meurt sous les coups portés par un conjoint. La violence ne connaît ni âge, ni genre, ni condition sociale. À l’échelle internationale, les conflits armés génèrent des traumatismes collatéraux considérables. En RDC, par exemple, le Dr Mukwege, prix Nobel de la paix 2018, s’indigne de l’utilisation du viol comme arme de guerre et alerte sur le sort des enfants enceintes.
Oui, nous vivons dans un monde de violence et cela nous afflige. Au vu de l’histoire, celle-ci n’est pas forcément en augmentation, mais elle est rendue plus palpable à travers les supports de communications et les réseaux sociaux.
Quel regard porter sur la violence, en tant que chrétien ? Quelle est son origine, et qu’est-ce qui la motive ? La Bible a-t-elle des choses à nous dire à son sujet ? Comment pouvons-nous y faire face ?
La violence, qu’est ce que c’est ?
L’étymologie, du mot latin violentia, renvoie à l’utilisation de la force. L’Organisation mondiale de la santé la définit comme étant « l’usage délibéré de la force physique, de menaces à l’encontre des autres ou de soi-même, contre un groupe ou une communauté, qui entraîne ou risque fortement d’entraîner un traumatisme, des dommages psychologiques, des problèmes de développement ou un décès ».
La violence a beaucoup de visages. Qu’elle soit physique, verbale, psychologique, sexuelle, elle est une atteinte à l’intégrité de la personne, une intention de contraindre, de dominer, de détruire. Elle est souvent présentée comme une […]