Dans les Évangiles, la femme qui souffrait d’une perte de sang depuis douze ans n’est pas nommée par son prénom. Son histoire est pourtant relatée par trois des quatre évangélistes (Luc, Matthieu et Marc).
Marc en fait la description la plus complète en précisant: «Si je puis seulement toucher ses vêtements, je serai guérie.» Et elle le fut aussitôt, avant même que le Christ le lui confirme: «Ma fille, ta foi t’a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal.»
Quelle confiance, mais surtout quelle audace ! À cette époque et depuis des générations, une femme qui avait ses règles était considérée comme impure, et tout ce qu’elle touchait ou côtoyait l’était également. Pendant cette période, elle était donc exclue de la société (Lév. 15, 19-23). Et c’est ce que vivait cette femme, depuis 12 ans. Elle ne participait pas aux fêtes de son village, n’avait probablement pas d’amis, était peut-être […]