Jésus et ses disciples entrent dans la ville de Jéricho. Au moment où il quitte la ville, une grande foule le suit. Mais sur le bord du chemin se trouve un homme aveugle : il s’appelle Bartimée. Aveugle mais pas sourd, il entend tout ce qui se dit autour de lui. C’est alors qu’il comprend que l’homme qui s’approche de lui est Jésus de Nazareth. Dès lors, il se mit à crier en disant : Fils de David, Jésus, aie pitié de moi.

Une société impitoyable

Les gens qui entourent Jésus demandent violemment à l’aveugle de se taire. Pourquoi ? Peut-être qu’ils attendaient un Messie qui devait s’occuper des hommes de valeur, mais surtout pas de « pauvres types » comme cet aveugle. Ceux qui le somment de se taire constituent le symbole d’une société dure. Société qui ne veut pas voir les pauvres et les écartent du chemin, quand ils deviennent un peu gênants. Au lieu de conduire cet homme vers Jésus, on veut le museler, comme les puissants de ce monde font taire ceux qui contestent leur pouvoir. Mais Bartimée criait encore plus fort : Fils de David, aie pitié de moi. Toute sa vie, Jésus est allé vers les pauvres, ceux qui sont considérés comme des parias de la société. Alors, comme à son habitude, il s’arrêta et dit à ses disciples, appelez-le. C’est alors que Jésus demande à l’aveugle : que veux-tu que je fasse pour toi ? Il répondit : Maître, que je recouvre la vue. Va, ta foi t’a sauvée, lui dit le Christ. Aussitôt, l’homme recouvre la vue.

Participation active

Barthimée sait exactement ce qu’il veut. Si Jésus revenait nous demander aujourd’hui que veux-tu que je fasse pour toi ?, quelle serait notre réponse ? Serons-nous capable de lui dire clairement ce que nous attendons de lui ? Jésus ne guérit pas l’aveugle sans que celui-ci lui dise je veux voir. Pour être guéri, il a fallu qu’il affirme sa volonté de sortir de son handicap. Handicap qui était son gagne pain. L’aveugle a-t-il compris que Jésus ne résout pas les problèmes des gens contre leur volonté ? Ce qui frappe dans la guérison de cet homme, c’est l’attitude de ceux qui veulent l’empêcher d’être entendu par Jésus. Peut-être qu’ils le jugent indigne d’être en relation avec le Christ ? Quel rôle jouent les chrétiens auprès de celles et ceux qui frappent à la porte des temples, des églises ? Quel accueil leurs réservent-ils ? Considèrent-ils que certains ne soient pas dignes de se mélanger à eux ?

Persévérance : un chemin vers la vie

Ce qui est au cœur de ce texte, c’est l’espérance et la confiance. Il est difficile d’espérer quand on est plongé dans la détresse et le désespoir. L’histoire de cet homme est une bonne nouvelle pour le lecteur. Il ne faut jamais baisser les bras. Il ne faut pas avoir peur des autres, même s’ils vous briment. L’attitude de Bartimée l’aveugle montre que la confiance et l’espérance sont de véritables combats. Sa confiance en Jésus est une chose difficile. Il a fallu qu’il s’impose à ceux qui entouraient le Christ. Il a fallu qu’il crie encore plus fort pour être, enfin, entendu par Jésus.

Dans un monde où des hommes et des femmes recherchent de plus en plus le bien-être, il est difficile d’inviter des gens à s’engager sur un chemin de lutte et de combat. C’est pourtant dans cette voie que Jésus invite le lecteur à s’engager. Toujours espérer même dans le désespoir ; rester confiant même quand tout semble perdu ; persévérer dans l’espérance et la confiance, même quand l’entourage vous décourage. C’est cela, le chemin qui ouvre à la vie.

Presse régionale protestante

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