« Voici, dit Dieu à son peuple, je mets devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer ton Dieu, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays… »
Ces extraits de Deutéronome 30:19, je voudrais que vous les relisiez dans le contexte d’aujourd’hui, car c’est une question de vie et de mort !
Choisis la vie ! C’est précisément pourtant ce qui parait inconcevable face à une épidémie qui semble frapper toute personne sans distinction : comment alors échapper à la mort, activement ? Où se situe le choix ?
Le choix de la vie, il est d’abord de se protéger et de protéger les autres, de prendre ou non sa responsabilité dans la propagation de l’épidémie… Choisir la vie, c’est protéger tout particulièrement les « personnes à risques », c’est-à-dire les vieillards et les enfants, les malades et les handicapés, les plus pauvres. En faisant jouer la solidarité le mieux possible. Il est bien dommage que les gouvernements se voient obligés d’imposer le confinement, au risque de la démocratie, au risque de faire de mauvais choix. Mais les pouvoirs publics n’ont pas le pouvoir de s’imposer à tous ! Chacun, chacune devrait faire sien le slogan : « je ne veux pas apporter la mort », qui est une autre façon de dire les choses. Et éviter tout ce qui favorise la propagation.
Le choix, si j’attrape le virus, si petit à petit j’en perçois les symptômes, il est dans le fait de paniquer ou non. Choisir la vie, c’est garder ma tête froide, m’obliger à l’isolement, même si je ne suis pas apparemment très atteint, pour ne pas apporter la mort à d’autres. Et me battre pour ma vie ! « veux-tu guérir ? » dit un jour Jésus à un homme malade depuis 38 ans (Jean 5 v 6).
L’envie de guérir, l’envie de me battre, garder mon goût de vivre, c’est une bonne arme aussi contre la maladie, surtout si je m’adresse alors aux médecins, pour lutter avec eux… Eux feront ce qui sera en leur pouvoir ! La médecine est un art, ne l’oublions pas, quels que soient les moyens techniques dont elle dispose, et la Technique ne peut rien sans l’humain, sans mobiliser les forces intérieures du patient. Est patient celui qui attend la guérison et ne se résout pas à la maladie ! Bien sûr, ça n’empêche pas le mal d’avancer, de menacer, ni de triompher. Certes, je peux mourir, de cela aussi. Mais au moins, j’aurais lutté !
Choisir la vie fait vivre ! C’est aussi valable pour une famille toute entière, qui s’encourage dans ce choix. Et la vie pourra continuer, de génération en génération… Encore faut-il savoir ensuite pour quoi l’on vit ? Saurons-nous reconstruire cette société d’après l’épidémie ? Pour l’orienter vers la vie et tout ce qui va avec : le développement durable, la justice et l’égalité, la paix, etc…
Et pour aimer Dieu : comment un croyant pourrait-il l’oublier ?
En le remerciant tout d’abord de m’avoir conservé en vie, d’avoir échappé à la tempête, moi qui ne suis ni meilleur ni pire que les autres, juste épargné par le destin, Dieu sait pourquoi ! Et en investissant toute cette reconnaissance dans le reste de ma vie, pour en faire quelque chose de vrai, de beau ou d’utile, et pouvoir un jour me présenter la tête haute devant Celui qui dirige toute destinée.
Choisis la vie, afin que tu vives !