Forces et faiblesse de Naaman
«Une petite fille du pays d’Israël». C’est ainsi que la servante de la femme de Naaman est présentée. Son nom ne sera jamais révélé, mais, comme de nombreux autres anonymes dans la Bible, elle participera à faire connaître le nom de Dieu.
Le second livre des Rois s’ouvre avec une description de Naaman. Le texte ne tarie pas d’éloges sur ce guerrier, chef de l’armée du roi de Syrie. Il est même dit que «l’Éternel lui avait donné la victoire». Toutefois, cette présentation héroïque se termine en eau de boudin ; bien qu’il soit «fort et vaillant», Naaman est «lépreux».
Et le récit d’enchaîner immédiatement sur la description de la jeune fille originaire d’Israël. A son sujet, la Bible est sobre. Elle n’est vraisemblablement pas le personnage principal de l’histoire, qui, par ailleurs, n’est pas non plus Naaman. Mais c’est elle qui changera sa vie car elle l’encourage à se rendre en Israël pour consulter le prophète Elisée.
Naaman, un surhomme en souffrance
Le texte est clair, il nous présente Naaman comme un surhomme aux mille exploits. Mais dans la réalité du quotidien, il n’en est rien. Naaman est atteint dans sa chair et aucune des victoires sur le champ de bataille ne peut le sauver de sa maladie. N’ayant rien à perdre, il se rend auprès du roi d’Israël qui, paranoïaque, est persuadé que la Syrie veut déclarer la guerre.
Vient ensuite le récit miraculeux de la guérison de Naaman grâce à l’intervention, ou plutôt la non intervention, du prophète Elisée. Le récit se termine par une espèce de retour à la case départ, mais cette fois-ci avec un autre personnage: Guéhazi. Il n’est pas n’importe qui, il est le serviteur du prophète le plus en vue du moment, celui que même les rois redoutent. Son avarice finit par […]