Au 2e siècle, Irénée de Lyon († v. 202) écrivait que « Jésus-Christ notre Seigneur, à cause de son surabondant amour, s’est fait cela même que nous sommes, afin de faire de nous cela même qu’il est ». Pour les théologiens orientaux, la divinisation est le pendant de l’incarnation : « Dieu est devenu homme pour que l’homme devienne Dieu ».
Pourquoi cette notion ?
Parler de divinisation permet de dépasser une conception juridique du salut. Jésus ne fait pas que mourir à notre place ; il vit en nous pour que nous retrouvions l’image de Dieu. La théologie protestante s’est montrée réticente à utiliser cette notion. Elle a sans doute eu raison d’inviter à la prudence. Pourtant, la divinisation peut se prévaloir de fondements bibliques. Les discours de Jésus, dans l’Évangile de Jean, évoquent l’unité des disciples avec le Seigneur […]