Pour la plupart des célibataires, le célibat est d’abord un célibat subi. Les célibataires désirent trouver un compagnon de route, former une famille. Mais « la » rencontre ne survient pas. Le temps passe. Le célibat dure. Des questions existentielles commencent à se poser, des frustrations naissent aussi. Le célibat est vu comme une réalité injuste. Pourquoi d’autres et pas moi ? Et pourtant, si le célibat dure, et sans fermer définitivement la porte à une rencontre possible, il faut bien parvenir à l’accepter. Et cela passe par un cheminement spirituel. Je voudrais ici détailler quelques éléments de ce cheminement spirituel.
La liberté devant Dieu
Pour le célibataire, des tas de questions existentielles se posent : pourquoi suis-je seul(e) ? Pourquoi personne ne me choisit ? Pourquoi suis-je moins béni(e) par Dieu ? Seigneur je te suis fidèle, pourquoi ne m’accordes-tu pas la grâce d’être en couple et de pouvoir fonder une famille ? Suis-je une femme pleine et entière si je ne suis pas épouse et mère ? Que vaut ma vie si je n’ai pas de famille ? Sur qui compter ? Comment vais-je faire pour affronter la solitude du quotidien ? Comment vieillir seul(e) ? Beaucoup de questions profondes touchant l’identité, et des craintes, des frustrations, voire des colères.
Le célibataire peut, à l’image du psalmiste, compter sur la grande liberté que Dieu lui offre pour lui exprimer toutes ses émotions, ses doutes, ses questions.
Accepter le célibat passe au fond par un processus de deuil : déni, colère, tristesse, acceptation. Il est […]