Pâques est la fête de la Bonne Nouvelle. Elle nous rappelle que la mort n’aura pas le dernier mot. Le Christ ressuscite après avoir été mis à mort de façon brutale, humiliante – même nécessaire, d’après les Écritures. Pour une majorité d’évangéliques, le Fils de Dieu a acquis de cette façon le pardon de nos fautes; il s’est sacrifié à notre place. Cette doctrine peut sembler une évidence depuis nos années de catéchisme. Dans les faits, elle ne l’est pas. Ou plus. Les voix se multiplient en effet pour affirmer que Dieu ne peut être à la fois juge inflexible et père débordant d’amour. Ou que la responsabilité de l’être humain par rapport à un état dans lequel il naît depuis toujours devient toute relative. Autant reprocher à l’Auvergnat d’être né en Auvergne ou au léopard ses taches. Au fond, ne peut-on accepter le message de la Croix et en vivre sans toute cette partie qui prétend résoudre une culpabilité originelle ?
Ces incertitudes actuelles sur le message biblique ont incité la rédaction à consacrer le dossier de cette édition à la Croix. […]