L’évangile de Jean ne nous décrit pas le dernier repas de Jésus mais il nous y conduit. Au chapitre 13, nous sommes placés à table parmi les disciples. Le maître vient s’agenouiller devant chacun d’entre eux, comme si c’étaient eux les princes et lui le serviteur. Et pourtant, il les connaît par cœur. Ce sont des gens de la même nature que nous avec leurs faiblesses, leurs manques, leurs peurs.

On a souvent reproché à cet évangile de Jean d’être trop intellectuel, voire inaccessible. Or, en le lisant, nous découvrons que c’est juste le contraire. Jésus ne complique rien, il n’y a pas à escalader le ciel ou à suivre des cours supérieurs de philosophie.

Dans le livre de l’Exode, Moïse retire ses sandales devant le buisson ardent et Dieu lui dit que le sol est sacré. Les musulmans ôtent leurs sandales à la mosquée pour ne pas souiller le sol sacré. Mais ce que je crois, c’est qu’il y a du plaisir à enlever ses chaussures. Moi, je n’enlève jamais les miennes sauf à la maison, quand je suis chez moi, pieds nus, à l’aise. Fais du feu dans la cheminée, je reviens… Comme si, dans l’épisode du buisson ardent, il fallait entendre cette invitation du Seigneur : Mets-toi à l’aise car tu rentres enfin chez toi, bienvenue à […]