Il y a plus de 100 ans déjà, on proclamait partout sur un ton des plus convaincus que ce serait la « Der’ des Der’ ». « Plus jamais ça ! » Et pourtant, comme le chantaient les Poppys, « tout a continué », les guerres, les conflits et la violence qui imprègne même nos vies quotidiennes. Alors que nous entamons cette nouvelle année, portés à se dire des vœux de paix, d’espérance et de bonheur, une question se pose : ces souhaits suffisent-ils à changer la réalité ?

Les commémorations et les appels vibrants pour la paix n’y changent rien. Que cherche-t-on dans ces vœux remplis de bons sentiments ? La guerre c’est mal, la paix c’est bien ? Voilà qui sonne bien creux…

Jésus lui-même nous surprend : « Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre ; je ne suis pas venu apporter la paix, mais le combat. » Ces mots provoquent, mais révèlent une vérité essentielle : la paix selon le Christ n’a rien à voir avec celle que « le monde donne ». Trop souvent, notre paix humaine repose sur des compromis superficiels, des injustices cachées ou le sacrifice d’innocents. Cette paix-là, Jésus la rejette.

La violence, depuis Caïn, naît des mêmes racines : envie, peur, haine, quête d’honneur. Ces racines pourries produisent toujours les mêmes fruits amers. Espérer une paix durable sans les déraciner est illusoire. C’est pourquoi Jésus nous appelle à une rupture radicale : pardonner à nos ennemis, refuser de rendre le mal pour le mal, tendre l’autre joue. Ce n’est pas une utopie naïve, mais une révolution spirituelle. Sur la croix, il incarne cette paix : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font. »

Mais soyons honnêtes : nous savons combien il est difficile de vivre selon cet appel. Paul lui-même le confesse : […]