Les personnages bibliques ont vécu la solitude. Comment s’inspirer de leur exemple pour éviter une solitude destructrice, mais supporter celle nécessaire et fructueuse? Quelques pistes avec Dany Hameau, prédicateur itinérant, auteur et enseignant à l’Institut Biblique de Genève.
Les hommes de Dieu qui nous ont précédés ont connu diverses versions de la solitude. Moïse, à la tête de son peuple, a connu la solitude du chef et de l’intercesseur. Job a connu la solitude dans l’épreuve. David a connu la solitude de l’homme abandonné et persécuté. Néhémie a connu la solitude du responsable visionnaire et du meneur d’hommes. Elie, comme Jérémie, a connu la solitude du prophète impopulaire. Jésus, aussi, a vécu l’expérience de la solitude: celle du martyre, notamment, et du Fils de Dieu (voir Luc 22, 39-46).
Ces différentes formes de solitude inévitable ont été bien plus qu’un mal nécessaire, à en juger par les fruits positifs qu’elles ont produits! Par contre, la solitude d’Adam et Eve chassés du jardin et de la présence de Dieu, d’Esaü ayant vendu son droit d’aînesse, de Jonas boudant sous son ricin, de Pierre ayant renié son Maître ou de Judas Iscariote ayant trahi celui qui lui avait fait confiance a laissé d’infinis stigmates amers qui ont ébranlé l’équilibre psycho- logique d’individus confrontés à leur grave problème de culpabilité personnelle.
Théologiquement parlant, le problème le plus grave à résoudre par l’être humain est le […]