La sainte Cène, (ou «communion», «eucharistie») est un repas tout simple qui a lieu durant un culte, où chaque participant reçoit un morceau de pain et une gorgée de vin ou de jus de raisin. Ce n’est pas un repas banal : il renvoie à quelque chose de bien plus grand que ce que l’on voit. C’est un sacrement, c’est-à-dire un geste concret qui prend tout son sens au travers de la Parole par laquelle Jésus l’a institué, la veille de sa mort. Depuis, les croyants de tout temps et de tout lieu le célèbrent régulièrement. Dans ce repas, les chrétiens se souviennent que Jésus-Christ a donné sa vie pour eux, et qu’en lui Dieu le Père a donné au monde ce qu’il avait de plus précieux par amour.
Mais ce n’est pas qu’un souvenir. En mangeant le pain et en buvant de la coupe, les croyants célèbrent l’amour inconditionnel de Dieu, annoncent que la mort de Jésus a une signification profonde et que sa résurrection est porteuse d’une incomparable puissance de vie.
Ce repas rassemble les humains qui se savent enfants de Dieu en un seul corps, en une unité qui dépasse les opinions, les nationalités, les préférences individuelles. La sainte Cène met tous les croyants à égalité devant Dieu, qui offre à tous sa grâce. Lors de ce repas, chacun, tel qu’il est, est invité à ouvrir son cœur à Dieu pour recevoir tout à nouveau ce grand amour qui libère du mal, qui ranime la confiance et remplit d’espérance.
La forme que prend ce sacrement et la signification qu’on lui donne peut varier en fonction de la confession chrétienne dans laquelle il est vécu. Dans les Églises luthéro-réformées, il est rarement vécu depuis mars 2020 pour des raisons sanitaires. Peut-être qu’il s’agirait pour l’avenir de trouver des moyens de partager le pain et le vin d’une manière nouvelle ?