Relayée par le son de cantiques familiers et de nos lectures en commun, nous revisitons chaque année la tendre histoire de Marie portée sur un âne à Bethléhem, sous le ciel étoilé. Là, dans l’humble étable réchauffée par la présence docile et réconfortante des animaux, elle accouche du bébé qui apporte le salut au monde.
Bien que protestante évangélique, j’appellerais cette approche du récit de Noël, une liturgie qui a pour fonction d’ancrer et célébrer notre foi en Dieu. J’y suis extrêmement attachée !
Et en tant que protestante évangélique, je suis encore plus attachée au texte biblique. Il vient fonder et, dans notre liturgie, approfondir encore cette célébration de ce que Dieu a fait, une célébration si bien exprimée dans le cantique de Marie.
Mais nombreux sont nos contemporains qui perdent la foi ou grandissent sans elle ; notre époque postmoderne est à la « déconstruction » des certitudes et à la recherche d’alternatifs. Nous pouvons être à l’écoute de ces questionnements qui, pour plusieurs, traduisent une souffrance réelle : certains mettent Dieu au banc des accusés quant à la manière dont il a « traité » Marie.
Ces questions ne sont finalement pas si étonnantes alors que, dans nos représentations de la nuit de Noël, pas même un brin de paille piquant ne dépasse et ne dérange cette image presque idyllique …
Joseph et Marie étaient fiancés : mais ce n’était pas une promesse romantique échangée entre deux individus autonomes comme nous l’envisageons aujourd’hui dans les cultures occidentales. À l’époque, c’était un engagement formel arrangé par, ou avec, les parents, comme […]