Certainement qu’ils sont “pasteurs de terrain” avant tout, des bergers prenant soin de leur troupeau, “mettant les mains dans le cambouis”. Se souciant et accompagnant les tracas, combats spirituels et autres questionnements intérieurs des membres de leur Église. Œuvrant probablement plus dans le domaine de l’évangélisation que de l’enseignement, ils se présentent ainsi parce qu’ils n’ont ni le temps, ni l’énergie pour l’étude ou la recherche théologique – ou pour la recherche exégétique poussée des passages bibliques sur lesquels ils prêchent ou apportent une étude biblique. Il peut évidemment leur arriver de lire des ouvrages théologiques plus ou moins académiques, ou tout simplement de réfléchir aux implications de telle ou telle doctrine ou passage biblique, mais là n’est pas leur passion.
S’ils se présentent comme non-théologiens, c’est aussi, à mon avis pour se distancier non seulement des théologiens “de métier” (les professeurs de facultés ou d’instituts bibliques), mais aussi de celles et ceux qui, parmi leurs pairs, seraient particulièrement enclins à l’étude. De celles et ceux qui passent du temps (même pour le plaisir !) dans les livres. Je ne crois pas qu’ils les critiquent en s’en distanciant, mais ils ne veulent pas, ou ne pensent pas, devoir être identifiés comme […]