Parfois jugée pour son manque de féminité, la pasteure n’y échappe pourtant pas : le cycle féminin et avec lui… les règles menstruelles. Quel sujet fâcheux, un tabou persistant dans notre société qui se veut pourtant progressiste : à quand la journée de repos mensuel accordée aux femmes ? Nos Églises n’en font pas exception. Et pour preuve, vous est-il déjà arrivé d’en discuter à la fin du culte (et si oui, sans aucune gêne associée ?)

Je m’y inclus : pourquoi n’avais-je jamais osé demander s’il était par exemple possible de ne pas me programmer pour une prédication certains dimanches du mois, pour éviter ainsi de devoir dépenser tant d’énergie pour tenir debout tout en prétendant que tout allait bien ? Ou encore, qu’est-ce qui me retenait d’avouer que je n’assisterai pas à une réunion en raison de douleurs menstruelles ? Pourquoi n’ai-je encore jamais prêché sur le sujet, complexe certes, mais qui ne concerne finalement pas uniquement les femmes. En effet, les applications théologiques sont valables pour tous et toutes – il s’agirait donc d’un sujet parfaitement adapté pour une prédication du dimanche matin.

A aucun moment, je me souviens avoir reçu un enseignement sur le cycle féminin au cours de mes études de théologie. Nous pouvons en comprendre la raison historique : pendant des siècles la théologie a été élaborée presque exclusivement par des hommes. Il y avait naturellement peu d’intérêt pour […]