Le fanatique est souvent la mauvaise conscience des croyants: lui, au moins, ne doute pas. On condamne peut-être son impatience ou son intolérance, mais plus rarement sa certitude. Bien sûr, le doute est parfois valorisé comme nécessaire à la fortification ou à la purification de la foi. Mais pourrait-on aller plus loin et dire que la foi est en elle-même et structurellement une forme de doute? Dans ce cas, il n’y aurait pas seulement une croyance religieuse, mais également un doute religieux. Se pourrait-il que la personne la plus religieuse ne soit pas celle qui croit le plus?

C’est cette hypothèse qu’explore ce livre: l’évidence de Dieu, qui structure la vie de celles et ceux qu’on appelle des croyants, est caractérisée en premier lieu par le doute et non par la certitude. Croire religieusement en Dieu, c’est d’abord douter. Anthony Feneuil développe un modèle conceptuel de la foi à première vue surprenant, mais dont il montre qu’il traverse la tradition chrétienne. Il en tire quelques conséquences pour la compréhension contemporaine de la foi et le refus qu’elle implique de trop croire à ses propres croyances.

Commander l’ouvrage sur le site des Éditions Labor et Fides.