La prière n’a plus grande signification dans une société largement sécularisée. Alors que beaucoup d’églises et de religions sont tentées par un repliement identitaire et une posture passéiste, l’auteur fait au contraire le pari de redonner place à l’esprit de prière en épousant et traversant l’athéisme contemporain. Il propose pour cela un fil conducteur et une méthode. Le fil conducteur : l’idée de précarité dont le mot partage avec celui de prière une étymologie commune et dont, s’il était besoin, la crise sanitaire nous a rappelé la pertinence actuelle. La méthode : une relecture du Notre-Père, sommé de répondre à notre propre question, comme il a jadis répondu à la question des disciples de Jésus, non plus celle de la manière de prier mais de la possibilité et du sens même de la prière.
Didier Travier (56 ans) est normalien (Ulm 1985) et agrégé de philosophie (1988). Il poursuit dans cet essai la réflexion sur la foi amorcée dans Une confiance sans nom (Ampelos, 2017), « un livre dense et original, tendu vers la recherche d’une nouvelle expression du christianisme » (La Croix).