Une réflexion de Laetitia Bastien, équipière-directrice de la Maison Verte (Paris 18e).
Aucune personne sur terre ne peut se targuer de n’avoir jamais traversé une épreuve si importante que l’on pouvait l’assimiler à une tempête. Alors que tu mets tout en œuvre pour arriver à un but, que tu as remis tes projets entre les mains de Dieu, que tu as la conviction d’avoir obtenu son approbation : une épreuve arrive. Le deuil, la maladie, la perte d’un travail, une rupture….
La liste des épreuves ne peut être exhaustive. Quoiqu’elle soit, la tempête remet en question tout le chemin déjà traversé et la destination finale que ce chemin aura. L’épreuve en elle-même est acceptable : c’est normal et c’est passager. Mais une épreuve dont on ne voit pas la fin peut avoir tendance à nous décourager. De même lorsque plusieurs épreuves se cumulent sur une petite période de notre vie. Le ciel nous tombe sur la tête, on se demande où est donc passé notre Dieu se justice et de bonté, pourquoi nous inflige-t-il tout cela, lui qui a pourtant le pouvoir de changer notre situation ?
En réalité, lorsque Dieu veut nous bénir, il nous charge aussi d’une responsabilité supplémentaires indissociable de cette bénédiction. Pour être à la hauteur de cette responsabilité, il est indispensable de passer par des tempêtes. Les tempêtes sont des occasions de croissance : on est obligé de se remettre en question, de réparer des erreurs, de compter uniquement sur Dieu car plus rien n’est certain. De même, traverser de telles épreuves nous prépare à assumer notre bénédiction sans s’enorgueillir de ce que nous avons obtenu. Si l’on mène bien son bateau dans les eaux agitées, si on laisse Dieu prendre le contrôle et qu’on lui fait confiance dans ce moment, au sortir de la tempête nous avons gagné en foi, en confiance et en humilité.
Demander à Dieu
Bien que pouvant être l’occasion d’une croissance dans la foi, les tempêtes peuvent aussi nous faire reculer dans le plan que Dieu avait pour nous. Chaque moment de remise en question sur la justice et la bonté de Dieu au moment de ces épreuves ouvre une brèche à l’ennemi qui va essayer de nous convaincre que Dieu nous a abandonné, ne se préoccupe pas de nos petites affaires, voire, n’existe pas. Pour ne pas tomber dans ce travers, il suffit simplement de continuer à prier, continuer de louer, d’enseigner, de porter l’amour. Et lorsque l’on a pas la force, demander à Dieu de nous la donner. Humainement, la tâche de garder une attitude joueuse et paisible dans la tempête est bien trop difficile. Avec l’aide de Dieu nous pouvons garder notre paix et notre espérance dans les temps difficiles. Mais surtout, gardons à l’esprit que Dieu est juste et que nous pouvons lui faire confiance dans le voyage qu’est notre vie, qu’avec lui, nous arriverons toujours à bon port.