« A des moments donnés, l’Église a eu des difficultés à définir le rapport entre l’évangélisation et l’œuvre sociale dans le monde. L’engagement à proclamer l’Évangile a parfois été réduit aux campagnes d’évangélisation sans un souci concomitant pour les pauvres, les sans-abris et les laissés-pour-compte », résumaient ainsi Margunn Serigstad Dahle, Lars Dahle and Knud Jorgensen dans l’ouvrage The Lausanne Movement (éd. Regnum Books), paru en 2014.
« L’Église a reconnu le témoignage vibrant de Billy Graham et de Mère Teresa, par exemple, mais n’a pas toujours su comment les deux témoins étaient liés l’un à l’autre. Certains évangéliques voient l’œuvre sociale comme un pont pour l’évangélisation. D’autres la conceptualisent comme étant la conséquence naturelle de l’évangélisation. Cependant, d’autres essayent de voir les deux comme des partenaires complémentaires », poursuivaient les trois auteurs.
Cette tension entre évangélisation et action sociale subsiste et l’équilibre n’est pas simple à trouver. Combien d’œuvres, dans un souci de crédibilité, de professionnalisme et pour toucher davantage de bénéficiaires en se trouvant des financements auprès de fonds publics ou de fondations, ont fini par nuancer ou mettre au second plan leur […]