« Être, dire, faire – l’Église en mission ». La prochaine édition du Centre évangélique (CEIA) a choisi d’interroger cette année le lien dynamique entre l’être, le dire et le faire dans la manière de vivre l’Église et la mission en cohérence dans le monde aujourd’hui. Cette exigence, manifestement contemporaine, est également à l’agenda de l’Église protestante unie par le lancement, cette année, d’un cycle synodal de trois ans sur le thème de la mission de l’Église et des ministères dans l’Église. Elle commande par ailleurs au niveau du CNEF une réflexion d’ampleur en vue du déploiement d’une vision missionnelle commune à ses membres, à l’échelle globale et à celle des territoires. Entendre par là l’encouragement aux Églises locales à rechercher à être une mission permanente pour le monde, articulant par leur annonce et leur agir, en Église rassemblée (le dimanche) et en Église dispersée (en semaine), si possible de manière coordonnée, le message de l’Évangile.
L’enjeu pressenti par ces différents acteurs est celui d’une unité, d’une fluidité et d’une crédibilité retrouvée quant à la manière de rendre présente l’espérance chrétienne à nos contemporains. Dans une société globale sourde aux métadiscours, mais plus que jamais en quête d’une vie bonne et d’une spiritualité qui donne du sens et de la consistance à la vie aujourd’hui, cette dynamique d’incarnation du message de la Bonne Nouvelle n’est plus une option.
Là où la dualité typiquement grecque entre l’être et le faire, la spiritualité et l’engagement dans le monde ne jouent plus, l’invitation biblique à accueillir, goûter et cultiver le shalom de Dieu dans la création présente, posant en Église rassemblée et dispersée les signes concrets de notre espérance (la nouvelle création), est plus que jamais de mise. Elle conduit à la vie. Ces signes du royaume, quels sont-ils ? La poursuite de la paix, de la justice, du […]