« Le Seigneur Dieu prit l’homme et le conduisit dans le jardin d’Éden pour qu’il le travaille et le garde. » Genèse 2.15
Le tout récent rapport du Forum économique mondial de Davos reconnaît l’alerte renouvelée des scientifiques : « Les risques environnementaux pourraient atteindre un point de non-retour. » En effet les limites des ressources biogéochimiques permettant de maintenir l’habitabilité de la Terre sont atteintes et même dépassées pour six des neuf paramètres majeurs, conduisant à des modifications globales du système Terre.
Ne pas dépasser les limites sûres et justes
Le dépassement des limites est dû à l’intensité des flux de la consommation et des émissions induites, appelées « externalités négatives ». On ne peut en effet durablement utiliser plus de capacités que ce dont la Terre peut disposer ou régénérer, ni continuer à la contaminer. Il est encore temps de trouver les bonnes régulations, notamment afin de limiter le changement climatique et la perte de biodiversité.
Les experts exposent ce que sont les limites sûres de la Terre pour y permettre la vie. Certaines concernent les concentrations en matières néfastes comme les métaux lourds ou l’acidification des océans. D’autres sont définies par rapport à une variété du vivant, par exemple grâce à la mesure de la diversité génétique des espèces. D’autres enfin sont liées directement à l’apport de nouveaux ingrédients dans le sol, l’eau ou l’air : azote, phosphore, plastiques, perturbateurs endocriniens, etc.
La vitesse de la dégradation au niveau planétaire nous fait saisir le caractère crucial de l’effort à accomplir pour retrouver à terme les équilibres et la pérennité du système terre.
D’autant que pour chaque thème identifié correspond une série de liens forts aux activités humaines. Par exemple le changement d’usage des sols et de la part de forêt qui contribuent au captage/stockage du CO2 est directement relié […]