Pourriez-vous mentionner quelques moments essentiels de votre « existence théologique » ? Comment êtes-vous devenu le théologien que vous êtes aujourd’hui ?

À seize ans, en 1943, j’ai été enrôlé dans l’armée allemande. Je venais d’un foyer non religieux. J’avais effectué mon catéchisme avec indifférence. Avec un bataillon de la défense antiaérienne, je me suis rendu dans le centre-ville de Hambourg et j’ai survécu à la destruction de la ville en juillet 1943. 14 000 personnes ont péri sous le feu. C’est alors que j’ai crié pour la première fois vers Dieu : « Mon Dieu, où es-tu ? »

En 1945, j’ai été fait prisonnier et j’ai perdu toute espérance, jusqu’au jour où […]