Nous nous résignons parfois à dire que ceux qui réussissent sont toujours les mêmes et que l’échec ne concerne que les « looser ». Face à cet a priori, le slogan de Jésus le plus connu est celui que Céline Dion reprend dans sa chanson : « Les derniers s’ront les premiers » (cf. Matthieu 20, v.16). Cette parole peut être comprise de deux manières : d’une part, il n’y a pas de fatalité, je peux réussir, même si j’échoue aujourd’hui. D’autre part, la valeur d’une personne devant Dieu n’a rien avoir avec son ordre de classement dans la société humaine ; même le dernier est aimé de Lui.

 

Par ailleurs, nous pouvons réfléchir à ce qu’est une vraie victoire. L’apôtre Paul compare la vie chrétienne à une course de fond. Il nous dit d’abord que ce que nous avons à gagner comme trophée dans notre existence, c’est une vie en conformité avec le projet d’amour de Jésus qui enseignait : « Aime Dieu et aime ton prochain comme toi-même ». Sans cet esprit d’amour, tout exploit est vain : « Quand j’aurai le don de prophétie, la science de tous les mystères et de toute la connaissance, quand j’aurais la foi la plus totale, celle qui transporte les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. » (1 Corinthiens 13, v. 2). Il faut avant tout avoir envie de rendre service pour bien exercer un métier.

 

Paul ajoute ensuite que l’effort que nous fournissons dans la compétition de la vie vient d’abord de Dieu. Si nous pouvons évoluer, ce n’est pas seulement grâce à nos faibles forces. Nous avançons car nous avons la chance d’avoir été « saisis par Jésus-Christ » (Philippiens 3, v.12). Il nous offre le courage d’être ce que nous sommes et il donne sens à notre existence.