Dans le christianisme, on voit en général Dieu au masculin, souvent présenté comme père. Jésus parle aussi de Dieu comme son père, mais pas seulement: dans une parabole (Luc 15, 8-10), le Divin est comparé à une femme qui cherche sa pièce perdue, comme est recherché chaque humain·e! Dans l’Ancien Testament, on trouve aussi plusieurs textes dans lesquels Dieu est décrit au féminin: comme une mère qui accouche ou encore une poule qui rassemble ses petits pour dire l’intensité de l’amour du Divin envers les humains.
Au XIXe siècle, des théologien·nes ont commencé à se poser la question de la manière dont on voyait Dieu. A l’époque, on parlait surtout des textes bibliques où Dieu était présenté au masculin et où sa force, sa toute-puissance étaient valorisées. L’intuition des théologien·nes était que notre manière d’imaginer Dieu a des effets concrets sur la société dans laquelle on vit. Par exemple, imaginer un Dieu principalement guerrier a pu avoir pour effet de diviniser ensuite ce qui était associé à la violence et de justifier certains comportements de domination de la part des humains.
Dieu, Jésus et le Saint-Esprit – la Trinité – font circuler l’amour dans le monde. Le Saint-Esprit n’est en général ni genré ni humanisé et on le symbolise souvent par une colombe. On retrouve d’ailleurs cette pluralité dans l’unité divine dans les textes bibliques. C’est une chance pour nous sentir en lien et être […]